mardi, 19 septembre 2017 12:46

Quelles maisons de retraite faut-il pour demain ?

|| || ||

A l'invitation de la députée Isabelle Valentin qui participe à une mission parlementaire, les responsables des maisons de retraite de la circonscription ont planché mardi matin sur les problématiques de la prise en charge des personnes âgées dans les structures.

"Quel Ehpad pour demain ?" Mardi matin, une bonne partie des responsables des quarante Ehpad (Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes) de la première circonscription de Haute-Loire (Le Puy-Yssingeaux) se sont retrouvés à l'hôpital d'Yssingeaux pour échanger autour de cette question.

Trouver des solutions pour améliorer la prise en charge

Cette rencontre s'inscrivait dans le cadre d'une mission parlementaire sur la question de la prise en charge des personnes âgées à laquelle participe la députée Isabelle Valentin, au côté de cinquante autres élus de l'Assemblée nationale. "Une loi de 2016 favorise le maintien à domicile mais occulte la place des Ehpad. Je suis venue à leur rencontre pour faire remonter leurs doléances, et travailler à trouver des solutions pour demain", indique la nouvelle députée.

Et des doléances, les directeurs et présidents d'Ehpad n'en manquent pas. Sous-effectifs, formation, statut du médecin coordonateur, tarification, financement : les problèmes s'accentuent au fil des années.

54 euros par jour en Haute-Loire

A bâtons rompus, le tour de table a été dense. "Le système des maisons de retraite est à bout de souffle", affirme François Verot, directeur des Cèdres à "Malataverne", qui demande "d'arrêter avec les normes qui impactent le prix". En Haute-Loire, le prix moyen est de 54 euros par jour. "Un tarif qui paraît certes cher pour les familles, au vu des niveaux des pensions de retraite de la majorité des usagers, mais pas exorbitant si on le compare à un séjour hôtelier en pension complète", remarque une participante.

Et à l'heure des mutualisations, les maisons de retraite saturent. "On va mutualiser notre misère. Clairement, on ne peut pas mutualiser ce que l'on n'a pas", formule Sylvie Tourneur, la directrice de l'hôpital local d'Yssingeaux.

70 % de charges de personnel

"Les moyens supplémentaires, je n'y crois plus. On l'a tellement entendu", reconnaît François Verot. "Qu'a-t-on fait de la journée de solidarité ?", questionne un autre participant. "Pour améliorer la qualité de vie au travail, il faut des bras supplémentaires", synthétise une participante alors que 70 % des dépenses se situent dans les charges du personnel.

Le nerf de la guerre reste l'argent et les établissements en manquent cruellement pour permettre à leurs équipes de réaliser les tâches quotidiennes de façon optimale. "La place du ministre, c'est au mieux 3 heures un dimanche matin avec les aide-soignantes", suggère le Dr Jacques Labrosse, médecin généraliste au Puy-en-Velay, lorsqu'Isabelle Valentin fait part de son souhait d'inviter Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, pour des visites de terrain en Haute-Loire. Et la députée de lancer : "il faudra être prêt à montrer ce qui ne marche pas !"

Isabelle Valentin est chargée de synthétiser ces requêtes et de les faire remonter à l'Assemblée nationale.

Dernière modification le jeudi, 21 septembre 2017 12:07

Partager sur :